[Introduction] il était une fois...

IL était une fois...

Bonjour,

Appelez-moi conteur, voulez-vous? Mon identité n'a rien de bien intéressante au vu de ce que je vais vous raconter. Alors prêtez l'oreille ...


Il était une fois, il y a bien longtemps de celà un homme. Un homme? Un génie plutôt. Un être exceptionnel qui avait su repousser les frontières de la magie au delà des simples connaissances mortelles.

Ils étaient plusieurs, voir même relativement nombreux à s'appeler des Magiciens. Parmi ceux là -à peine des apprentis me direz-vous- peu étaient de réels Arcanistes, des maîtres en Arcane, des explorateurs de l'inconnu magique, des découvreurs de puissances. Certains sont restés dans les annales des Royaumes oubliés pour leurs fantastiques créations.

Il y eut le plus anciens d'entre eux, le célèbre Ioun, à qui l'ont doit les petites gemmes lévitantes au dessus de la tête qui éclairaient l'esprit, protégeaient le corps , renforçaient la volonté ou même rendaient plus robuste le plus frêle des lanceurs de sorts.

C'était une époque de splendeur. Une époque de fastes et de réjouissance.

L'empire de Nétheril, bâtit par ces mêmes premiers colons humains qui apprirent la magie des Elfes légendaires à travers les 100 parchemins de Nether.

Cet empire donc n'était encore qu'un ramassis de pauvres hères , nomades, voyageant de plaines en steppes , quêtant leur nourriture le long de leurs voyages à travers la sauvage et cruelle nature.

Et avant celà me direz-vous?

Avant? ... c'est déjà une autre histoire.

La Prophétie de Nisse, Psaume I, Livre I

LA BêTE

Mais je m'égare.

Afin de revenir dans mon récit et que celui-ci ne soit pas un futile enchaînement de mots vaguement intéressants, je tiens à vous préciser une chose.


De tout temps Il a été là. De tout temps Il a vécu.

Certains lui reprochent de ne pas avoir été conçu, d'être né avant tout celà.

D'autres racontent qu'il commença à vivre dès que les Dragons commencèrent à parler aux Elfes.

Enfin, tous s'accordent à dire qu'il est un fléau contre nature, une monstruosité sans nom. Repoussant, indescriptiblement écœurant, il s'approprie ce avec quoi il entre en contact, il défigure ce qui est beau et plein de santé. Il rampe, il se déverse dans toutes les directions. Il ne s'arrête jamais.

Certains disent de lui qu'il sera ce qui restera à la Fin , quand il aura finit de dévorer le ciel et les étoiles.

En attendant, il sommeille. Il n'a jamais dormis de sa vie, jamais cessé son activité écœurante, il n'a jamais rien ressenti dans ce corps sans définition, si ce n'est une terrible et irrépressible envie d'en dépasser les limites et de tout envahir, tout s'approprier, et enfin être seul avec lui-même.

Mais un jour , dans sa vie éternelle, il a ressenti une douleur. Une effroyable douleur magnifiée par le fait que c'était la première fois qu'il ressentait quelque chose.

Ce jour là, un pur rayon de clarté divine effleura sa conscience, modifia infinitésimalement son être et son destin. Imperceptiblement, il acquis la peur d'avoir mal, comme il acquis la douleur, puis il acquis le plaisir de ressentir cette douleur et le plaisir de savoir que son corps s'était déversé enfin à l'extérieur de son enveloppe pour isoler la cause de cette étrange sensation.

Hélas, il perdit peu à peu la conscience de ce qu'il était en même temps qu'il devenait somnolant. Dans un dernier effort à peine perceptible, il s'empûta d'une partie de lui-même qu'il projeta en direction de la clarté divine qui lui faisait mal. Un jour, dans peu de temps , un battement de ce cœur qu'il n'avait pas, il se réveillerait avec cette même faim inextinguible. Mais pour l'instant, contemplant la clarté divine , il s'assoupit quelques instants...

...quelques battements de ce coeur qu'il ne possédait pas.

La prophétie de Nisse, Psaume II Livre I

"Adémora, La main qui prolonge la clarté divine"

Il y a longtemps de celà, dans un royaume de lumière, la divinité écouta le destin. Elle le faisait souvent et essayait de s'y conformer comme elle le pouvait.

Elle avait bien essayé de le changer, de le défaire, de le forcer, de ne pas s'en préoccuper, de l'ignorer ... mais immanquablement, elle finissait par découvrir que chacun de ses gestes, de ses désirs et de ses révoltes avaient eu pour conséquence, d'une manière ou d'une autre ce destin.

Elle s'en était ouverte à d'autres puissances divines proches de ses aspirations. La plupart n'entendaient pas le destin, et pour ceux qui en avaient l'écoute, il était tellement cryptique que tout pouvait s'expliquer pour dire que le destin existait ou n'existait pas.

Elle était la seule à comprendre le destin et seulement un éclat de celui-ci . SON destin.

Le destin lui disait ceci.

- Des limbes du chaos d'où tu naquis, naquis ton frère.
- Plus anciens que tout autres, vous n'êtes qu'un et un seul deviendrez.
- Il te détruira car tel est son être, ce qui le détermine.
- Mais ce faisant, il acquerra ton pouvoir et connaîtra alors son destin.
- Te bander les yeux n'empêchera pas l'ère de se finir
- Te vider de ta vie en cristaux de lumière n'empêchera pas la nouvelle ère de commencer.
- Ainsi par ta disparition, libéreras tu ton frère sur le monde qu"il s'efforce de dévorer.

Elle pleura durant un instant divin, un moment suspendu. Une unique larme de pure clarté tomba en suspension à côté de son trône de lumière dans le fourreau de son épée de justice.

L'épée devint cristal, et le cristal rayonna d'une tristesse sans pareil.

L'on dit de cette légende que depuis lors, les Bardes de roys se doivent de porter l'épée et la harpe, afin de symboliser la tristesse de leurs souverains qui doivent administrer la justice en pleurant sur le destin.

La Prophétie de Nisse, Psaume III livre I